Les déraillements de train à Montmagny

Le territoire de Montmagny est traversé par l’unique voie ferrée reliant la section ouest du Canada aux provinces Maritimes. Les nombreux convois ferroviaires ont parfois provoqué des catastrophes. Entre 1943 et 2007, sur une distance de moins d’un kilomètre, la ville de Montmagny a été témoin de cinq déraillements majeurs, provoquant parfois la mort de passagers ou d’employés de la compagnie ferroviaire.

 

6 juillet 1943, 15h18

Collision entre un train de passagers et un train de marchandise sur le pont enjambant la rivière Bras-St-Nicolas. Monsieur Joseph Levasseur, de Rivière-du-Loup, le mécanicien du train de marchandise est tué et trois employés du CN sont blessés. Les autorités du Camp militaire de Montmagny envoient des soldats pour aider à secourir les employés et passagers des deux convois.

Au moment de la collision, des enfants s’amusent dans la rivière. Une jeune fille est recouverte de charbon provenant d’un wagon renversé. Elle est secourue par un soldat qui aperçoit sa main émergeant de la masse noire.

La cause de la collision semble être un problème de communication.

 

6 avril 1954, 01h27

Un train de passagers, l’Océan Limitée, se dirigeant vers Montréal  frappe l’entrepôt de marchandise, que l’on appelle à l’époque la « freight shed », situé près de la gare de Montmagny. Un aiguillage non sécurisé a dirigé le convoi sur une voie d’évitement fauchant tout sur son passage. Les journaux rapportent qu’une catastrophe a été évitée puisque 20 caisses d’explosifs, conservées dans l’entrepôt, n’ont pas été touchées.

L’accident fait quatre morts, soit trois employés du CN et un passager clandestin, originaire de New Waterford, Nouvelle-Écosse.

La cause exacte de l’accident est toujours demeurée obscure même si des témoins ont affirmé avoir vu un homme près des commandes de l’aiguillage.

 

9 janvier 1969, 15h15

Un train du Canadien National s’engage sur une voie d’évitement destinée au transbordement de marchandise. Plusieurs wagons déraillent et frappent la quincaillerie de monsieur Édouard Gendreau. Quelques clients, présents dans le commerce, restent prisonniers dans les débris mais sans blessure grave.

Encore une fois, une erreur d’aiguillage est identifiée comme cause de l’accident.

 

7 février 2004, 16h00

Déraillement d’un train de marchandise sur le pont de la rivière-du-Sud. Des wagons tombent sur la glace de la rivière gelée. Le pont ferroviaire est sérieusement endommagé et nécessite des travaux importants avant de servir à nouveau. Une voie de contournement est aménagée sur la rivière pour assurer la reprise du service dans de courts délais.

Une enquête du Bureau Fédéral des Transports conclut qu’un essieu usé semble être la cause de la catastrophe.

 

7 janvier 2007, 01h15

24 wagons d’un train de marchandise déraillent près de la gare qui est occupée par la Société d’histoire de Montmagny et son centre d’histoire. Un wagon est éventré sur les murs du bâtiment alors que plusieurs autres arrêtent leur course folle tout autour. La gare subit beaucoup de dégâts : vitres brisées, portes détruites et auvent endommagé. L’accident a fait craindre la perte de documents et archives conservés au Centre d’histoire.

L’enquête menée par le Bureau Fédéral des Transports indique que les causes probables sont liées au matériel usé et aux installations déficientes.

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Un historique ferroviaire comprenant autant de catastrophes fait craindre le pire à la vue de centaines de wagons de pétrole circulant sur les voies ferrées de nos jours. La ville est traversée par deux rivières importantes se déversant dans le fleuve St-Laurent. Quel serait le sort réservé aux Magnymontois et à leur environnement si la liste des déraillements s’allongeait?